...LUI...

Lui, cet être pour lequel je me  suis détruite.
C’est horrible. Sa voiture dans la rue…son ombre… me harcèlent. J’ai tellement tenté en vain d’être parfaite pour lui…de le provoque afin qu’il s’intéresse à moi. Et pour aboutir à quoi ? A seulement me pousser plus rapidement encore vers la mort.

N’était ce cependant pas un appel au secours que je te faisais. Je ne mangeais quasi plus car je te vomissais, je ne dormais même plus car tes pensées m’obsédaient ! Je me haïssais de vivre et culpabilisais de mes comportements…des comportements que tu me reprochais.

Mais toi, que faisais tu ? M’envoyais tu un seul message ? Non, on aurait dit que tu voulais que j’y arrive, que je me flingue…Sache que ça aurait été bien plus simple pour moi…plus de contraintes. J’aurais enfin rejoint mon infinie pureté. Mais vois tu, le destin en a voulu autrement.  Que je change de cap et que je veuille vivre.

VIVRE ET NE PLUS MOURIR.

Je pensais alors qu’un père aurait été heureux. Mais, qu’as-tu fait à ce moment là ? Moment où j’avais besoin de calme…Tu as réapparu ! Oh toi, grand homme, tu allais sauver ta fille, tu allais jouer ton rôle de mâle géniteur protecteur. Tu allais me guérir…ou plutôt me faire soigner.

En effet, tes menaces et tes actions avilissantes m’ont fait perdre mes dernières réserves.

Tu m’as tout fait…tu as tué ta fille. TU as tué cette Claire qui t’aimait pourtant si fort.

Seulement voila, au lieu de l’aider à grandir, à s’accepter et à s’élever, dans son propre épanouissement, tu l’as menée, poussée droit au fin fond des ténèbres. Tu l’as aidée à s’élever vers le monde des étoiles.

Tu vois, je pense que lorsque l’on a 18 ans, la meilleure destination au moment où l’on veut s’en sortir n’est pas l’hôpital et encore moins l’asile.

Je ne suis pas folle…je l’ai cru car tu me l’as fait croire.

J’étais seulement trop sensible.

Tu as gâché une partie de ma vie, et tu m’as aidé à détruire ma future vie…à anéantir les rêves.

Je t’ai trop aimé et maintenant, de ce qu’il me reste, je le laisse et le donne à mes chiens, Aurore et Maman. Aurore que tu as tant malmenée et Maman que tu as tant humiliée.

Sur ce, je continue mon bonhomme de chemin, en espérant qu’il ne soit ni trop long ni trop court. Libère seulement ma tête de toi.

Si tu peux me rendre services, aies le pouvoir de tout effacer. De mettre à la place dans mon cerveau des images d’un père qui aimait sa fille… afin que je parte avec un peu de bonheur… un peu de lumière au fond des yeux… Tu sais, de ces lumières « qui rendent aveugles ou amoureux »…