Essai de lettre non envoyée...
Lettre écrite 3 mois après le début de la réalimentation et jamais envoyée...
Lui, cet être pour lequel je me suis détruite...C'est horrible: sa voiture dans la rue, ses ombres...me harcelent, hantent mes nuits... Et pourtant, j'ai tellement tenté en vain d'être parfaite, de le provoquer afin qu'il s'interesse un peu à moi. Et pour aboutir à quoi? A seulement me faire toucher la mort.
N'était ce cependant pas un appel au secours que je te faisais? Je ne mangeais plus car je te vomissais... Je ne dormais plus car tes pensées m'obsedaient...Je me haïssais d'être en vie, et je culpabilisais sur les comportements que j'avais à ton égard.
Mais toi...que faisais tu? M'envoyais tu un seul message? Non, tu savais que j'allais mal...mais tu voulais que ça continue, que j'accomplisse ce que tu m'avais dit ce fameux jour. Non, je ne me serais pas pendue...mais ça aurait été beaucoup plus vite et plus simple pour moi... Plus RAPIDE et dans moins de souffrances!Et puis, je n'aurais plus eu de contraintes. J'aurais rejoint cette "infinie pureté". Mais malheureusement, je me suis réveillée...et j'ai décidé de vivre...après tant de temps.
Vivre et ne pas mourir.
Alors que je pensais qu'un père aurait été fier d'assister à la rennaissance de sa fille, qu'as tu fait? Au moment où j'avais vmt besoin de calme et surtout de silence de ta part, je t'ai vu réapparaître dans ma vie. Et non pas pour me soutenir, mais pour m'enfoncer. Oh! Grand protecteur que tu étais, homme parfait, tu allais sauver ta fille "folle" et la faire interner. Elle n'était pas depressive, mais folle. Incapable de gérer sa vie...
Tes actes et tes menaces avilissants m'ont fait perdre mes dernières reserves.
Tu m'as tout fait... TU m'as tuée Papa...ce mot à jamais oublié.
Et pourtant, cette petite fille que j'étais t'aimais très fort.
Mais seulement voila, au lieu de l'aider à grandir, à s'accepter et à s'élever dans son propre épanouissement, , tu l'as poussé, mené droit au fin fond des ténébres. Tu m'as aidée à m'élever haut vers le ciel.
Je pense que le meilleur lieu à 18 ans pour guérir n'était pas l'hôpital (et encore) mais certainement pas l'azile. Car je ne suis pas folle, je l'ai cru au départ car tu m'y as fait croire.
Disons que j'étais seulement sensible.
Tu avais déjà gaché ma vie...mon enfance perdue.
Ce qu'il me reste d'amour, je le donne à mes deux perles... qui elles, ont cru en moi
Sur ce, je continue mon bonhomme de chemin en espérant qu'il ne soit ni trop long ni trop court...
Si tu pouvais me rendre service et vider ma tête de tous ces souvenirs de violence..et mettre à la place des images d'un père aimant sa fille et présent... Car ton absence m'a tuée... Aide moi et mets dans ma tête toutes ces belles choses afin que je parte avec un peu de bonheur...avec un peu de lumières au fond des yeux.... De ces lumières...qui rendent aveugles, ou amoureux.
Ta fille,
C*